Le livre IL NE FAUT RIEN DIRE, écrit par MARIELLE HUBERT, édité par POL coute 19,00 €.
Livre neuf. Il ne faut rien dire. Comment raconter le trauma silencieux d'une mère et ses conséquences sur la vie de sa fille ? En pénétrant par la fiction et l'autofiction dans l'histoire familiale. En revendiquant sa « présence » alors même que la narratrice n'était pas encore née et que sa propre mère n'était qu'une enfant. « J'ai décidé de ne pas laisser le silence triompher, explique Marielle Hubert. J'ai décidé de parler. J'ai inventé Sylvette (ma mère) et tout ce que je ne sais pas de son histoire : son monstrueux père Armand, et Simone, sa mère complice et passive. Leur folie commune. Fabriquer des personnages à partir du silence de ma mère a été ma façon de la veiller. Quand ma mère a été diagnostiquée d'un cancer multi métastasé, j'ai pensé que la mort approchant allait libérer sa parole et la mienne et permettrait de lever les non-dits. J'ai désiré follement que notre histoire commune quoique difficile se termine par une réconciliation et une déclaration d'amour. Rien de tout cela n'est arrivé car ma mère a d'abord tout simplement refusé de mourir. Je connaissais par cur cette force surhumaine dont elle était capable, elle tenait la mort en respect en imposant à tous de ne pas prononcer les mots de la fin. Ce silence exigé faisait écho à un autre silence concernant son enfance, et ses parents. Je savais cette histoire sombre dans ses grandes lignes, j'en connaissais surtout les conséquences dévastatrices sur ma vie. Se taire était la force de ma mère, c'est comme cela qu'elle avait réussi à survivre à l'horreur étant enfant. Le silence de Sylvette s'arrête avec ce livre. Pour qu'elle puisse mourir en paix. »