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Date : 25/09/2025 à 19 heures
COULISSES DE L'EDITION
Réservations recommandées :
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Nous poursuivons en ce mois de septembre notre tour d'horizon des maisons d'édition dont le travail nous semble remarquable et dont les catalogues s'inscrivent particulièrement bien dans le fonds de la librairie L'oeil cacodylate. Nous vous invitons ainsi à rencontrer Adrien Bosc, auteur et éditeur, directeur des Editions du Sous-sol, qui publie, entre autres, les textes de Laura Vazquez, Adèle Yon, Mariana Enriquez, Ben Marcus, Anne Michaels, Deborah Levy, Maggie Nelson, Manuel Vilas, Phoebe Hadjimarkos Clarke, David Grann, Joseph Mitchell... Les éditions du Sous-sol composent un paysage éditorial très singulier et parviennent à faire vivre des oeuvres de grande qualité avec un certain succès public.
Adrien Bosc sera accompagné par Pierre Boisson qui publie en cette rentrée un passionnant livre enquête, un roman sans fiction, consacré à Christine Pawlowska, autrice d'un texte très singulier, Ecarlate, publié en 1974 au Mercure de France. Dans son récit, Flamme, volcan, tempête, se côtoient l’histoire d’une enquête, l’histoire d’une femme et une certaine histoire de la littérature... Les éditions du Sous-sol republient Ecarlate à l'occasion de la parution du texte de Pierre Boisson.
Cette rencontre fait écho au prochain cercle de lecture de la librairie qui se tiendra le jeudi 18 septembre autour des écrits de Deborah Levy, traduits pour les éditions du Sous-sol par Céline Leroy. Il ne reste que quelques places !
A propos des éditions du Sous-sol :
Les livres comme les maisons sont faits de pierres sauvages. Notre histoire ne déroge pas à la règle et comme son nom l’indique, la maison est bien née dans un sous-sol, entouré de livres, aménagé à la hâte en bureau de fortune, rue Charlemagne. Et d’emblée Dostoïevski y soufflait un mot d’ordre depuis ses Carnets du sous-sol : “Laissez-nous seuls, sans les livres, et nous serons perdus, abandonnés, nous ne saurons pas à quoi nous retenir ; quoi aimer, quoi haïr, quoi respecter, quoi mépriser ?” Il fallut vite déménager, l’affaire aurait pu virer à l’insalubrité.
Plus tard, après plusieurs déménagements et l'édition de trois revues au début des années 2010 (Feuilleton, Desports, L'Entretien), deux collections de livres prennent corps à travers objets très soignés graphiquement (choix de l'iconographie de couverture, de la typhographie, confort de lecture dans la mise en pages...). “Feuilleton Non-Fiction”, d’abord, collection pionnière de ce genre littéraire singulier à la frontière de l’essai et du roman, la narrative nonfiction ou creative nonfiction, que nous traduisons souvent par “journalisme narratif”. En février 2013, le premier titre, un chef-d’œuvre du genre : Sinatra a un rhume, de Gay Talese, un auteur qui a le goût de travailler ses manuscrits dans le sous-sol de son immeuble de la 61e rue à New York. Parallèlement, le premier titre de la collection “Feuilleton Fiction”, L’Alphabet de flammes, contribue à distiller l’esprit de la maison, voix nouvelles étrangères et littérature d’avant-garde.
A propos du livre de Pierre Boisson :
Un été, Pierre Boisson découvre dans une bibliothèque un roman à l’abandon, oublié en deuxième rangée, invisible : Écarlate, de Christine Pawlowska. Un petit ouvrage, d’une centaine de pages, publié en 1974 au Mercure de France. Un texte écrit par une adolescente dont la violente mise à nue et la plume incandescente frappent le journaliste et l’assaillent de questions. Qui est Christine Pawlowska ? Comment a-t‑elle vécu ? Qu’est-elle devenue ? A-t-elle continué d’écrire ? Tant de mystères qu’une brève recherche Internet ne permet pas d’élucider, au contraire, car Christine Pawlowska a disparu. Pourtant, son œuvre, même faite d’un seul livre, semble avoir compté.
Pierre Boisson mène l’enquête et découvre la vie fascinante et hors norme de celle qui a partagé les pages du cahier d’été de La Nouvelle Revue française avec Annie Ernaux, qui a aussi été fugueuse, avorteuse, kidnappeuse ou tenancière de bar. Son destin est celui d’une femme emprisonnée dans un continuum de violence et d’une autrice poursuivie par “l’agonie des mots absents”, selon l’un de ses poèmes aujourd’hui retrouvé.