Catalogue de l'exposition du Musée du Louvre, Paris (Mars-Juin 2008), puis sous une forme différente à Berlin, Pergamon Museum (Juin-Oct.2008) et enfin au British Museum de Londres (Nov.2008-Mars 2009). Art et archéologie d'un ville, d'une civilisation, d'un mythe...
Babylone ne fut jamais oubliée et son emplacement sur un bras de l'Euphrate, à environ 90 kilomètres au sud de la moderne Bagdad, au coeur de l'antique Mésopotamie, resta connu à travers les millénaires. (...) L'histoire des origines de Babylone, selon les sources cunéiformes babyloniennes, participe à l'atmosphère particulière qui entoure la ville et lui donne un statut d'exception. Les données archéologiques ne nous sont d'aucun secours, puisque les premiers niveaux d'occupation n'ont pu être atteints. Les mentions textuelles les plus anciennes concernant la ville remontent au milieu du IIIe millénaire av. J.-C. elles sont rares et fragmentaires.
Babylone n'est pas mentionnée dans la liste royale sumérienne parmi les premières villes qui détinrent la royauté avant et après le Déluge. La compilation postérieure des chroniques de ses rois lui attribue pourtant un statut de ville sainte très vénérable et donne une légitimité à cette revendication en liant un moment de son destin aux temps héroïques, mais incontestablement historiques du premier empire mésopotamien, celui de Sargon d'Akkad (v. ~ 2340).
Béatrice André-Salvini, in Babylone, catalogue de l'exposition éponyme proposée au musée du Louvre du 14 mars au 2 juin 2008, p. 16
Exposition : PARIS BERLIN LONDRES 2008 2009